La Seguiriya ou Siguiriya est un « palo » (style de chant)
du flamenco. Il fait partie des chants de base regroupés sous le terme de « cante
ondo »
C’est un chant libre dont la structure rythmique est de douze temps à cappella sous la forme primitive. Il dérive
des chants a palo seco (voix seule) et est apparenté aux livianas et serramas,
mais n’a pas de rapport avec la Séguédille qui est une danse andalouse, alors
que la Seguiriya ne se danse pas.
Le style des seguiriyas varie selon les régions d’Andalousie. Celles de
la Triana sont les plus anciennes. Les thèmes de ces chants sont souvent
tragiques.
Debla : En caló (langue gitane), cela signifie Déesse. Partie de
la base de toná, raison pour laquelle il s’agit d’un chant sans guitare.
Sa mélodie requiert une ornementation mélodique plus abrupte que celle
des autres chants du groupe. C’est peut-être l’une des tonas les plus difficiles
à chanter car elle requiert des capacités vocales exceptionnelles. Sous a forme
qu’on lui connaît actuellement résignation et le désespoir des mineurs face à
leurs conditions de vie difficiles, elle serait l’œuvre du cantaor gitan el
Lebrijano.
Toná : Chant flamenco profond qui se chante sans accompagnement.
Tangos : d’origine Gitane
L’ancienneté de ce palo remonte aux premières connaissances que l’on a
de cet art. Cante dansable dont le berceau se trouve à Séville et Cadix, il est
considéré comme l’un des quatre piliers du flamenco.
Il n’a aucun lien avec le tango argentin. Sa version lente est appelée
« tiento canastero ». L’accompagnement de la guitare est rythmé et
simulant. Il s’interprète à la danse en suivant le compás avec des mouvements
gracieux et sensuels. Son compás est facile à identifier. En effet, le premier
est un silence et les temps 2, 3 et 4 se marquent.
Zambra : d’origine Mauresque
Son nom très ancien dérive des mots arabes voisins (zamara :
musiciens. Zamy : ensemble de bruits qui signifient aussi »fête
mauresque avec musique ») .
La zambra est un genre musical rare qui, selon certains, a vu le jour
au tout début du Flamenco. Les influences mélodiques typiques y transparaissent
par leur structure répétitive. Bien qu’il s’agisse de Flamenco, la zambra est
dans ce style de musique le type mélodique, le plus proche du monde arabe.
On reconnaît une zambra car le martèlement de son rythme en deux
temps, une note en haut, une note en bas, est produit par la percussion d’un
morceau métallique contre un autre, généralement en bronze.
Le baile qui lui correspond est relié à trois autres danses : la
Alborea, la Cachucha et la Mosca qui symbolisent chacune un des moments du
mariage gitan.
Popularisé dans les années 40 et 50 du XXème siècle, son compás est un
2/4 lent.
Alegria : chant d’origine Gitane (Cadiz)
AlegrÍa signifie « Joie », Allégresse.
C’est effectivement un chant festif. Il se caractérise par son
dynamisme, sa désinvolture et sa grâce.
Chaque copla se compose de quatre vers octosyllabiques. C’est un chant
qui peut être dansé et il se compose d’une succession de coplas entre lesquelles
sont généralement intercalés ce qu’on appelle les « juguetillos ».
Il s’apparente à l’ancienne jota de Cadix. Dans ce chant, on vocalise
le traditionnel « tirititrán » qui, selon Chano Lobato, fut inventé
par Ignacio Espeleta lors d’une fête au cours de laquelle il avait oublié les
paroles.
Parmi les grands interprètes de ce genre nous citerons Camarón, la
Perla, Fosforito, Aurello Sellés, Pericón de Cadix.
La danse se caractérise par un jeu de percussions très prononcé et une
partie calme appelée « silence ». Dans l’accompagnement à la guitare,
il se joue en tonalité majeure comme toute la gamme des cantiñas. Dans le cas
de l’AlegrÍa, il y a un changement de gamme pour introduire le silencio. Pour
la guitare, l’entrée se fait avec cinq rasgueados lents, avec un temps d’attente,
puis quelques falsetas pour entrer dans la partie escobilla ; celle-ci est
maintenue jusqu’à ce que la bailaora fasse la llamada pour fermer. Puis vient
le paseillo accompagné de rasgueo qui se termine avec un llamada et à nouveau
la escobilla et la llamada pour terminer avec la ida de alegrias.